• chapitre 6

    «  Sîwa partit en premier lieu vers le Nord. Là-bas, protégé par l’océan, s’étendait l’île de Képhalé, résidence des Pouspodoss, les fils de la déesse Lynta. Ces bêtes monstrueuse, doté de nageoires et de tentacules n’avaient plus rien d’humain hors leurs intelligences et parfois le bas du corps. C’est contre eux que le premier fils de Gawuss devait se battre.

    Celui-ci arma une flotte de bateau sur laquelle il embarqua ses troupes et prit le large. La traversé devait durée trois jours, mais hélas pour eux, se ne fut pas le cas.  Surveillé par les guetteurs rebelles, situé sur les tours de l’île et les Pouspodoss, nageant furtivement sous leurs coques, ils furent décimés en pleine mer au milieu du deuxième jour. Trop loin des terres, les survivants n’eurent pas d’autre choix que de se rendre. Ceux qui le souhaitaient mirent fin a leurs carrières de militaire pour se mêler au rebelle, les autres furent ramener sur la côte de l’Empire Céleste avec un message à transmettre. Quand Sîwa y arriva, cinq ans après, il trouva ainsi le squelette de son frère et plusieurs de ses hommes morts sur la plage, les chevilles enchainés aux récifs. Le message, lui, avait disparut en même temps que leur vies et ne fut jamais délivré. »

    Extrait du « Grand livre du vécut »

     

    Il me sembla que j’avais rêvé mais je n’arrivais pas à me souvenir de quoi. J’avais entendu des voix, des pleurs, des bruits…

    Un sentiment de tristesse m’envahissais tendis que j’ouvris les yeux. J’avais envie de crier que j’étais là, toujours là, et de me blottir dans ses bras… les bras de qui ?!

    Devant moi ne s’étendait que l’herbe, les feuilles et les arbres.  Je relevais la tête en baillant. Plus loin, Hyl’Dranh dormais sur un hamac de liane tendis qu’Hel’Hanna affutait au près d’un petit feu, la pointe de l’une de ses flèches. Me dressant un peu, je vis qu’on avait déposé mon corps reptilien sur un petit nid de large feuille. J’avais froid, très légèrement certes, mais quand même. Tranquillement, je rampais pour m’approcher de la chaleur des flammes puis m’enroula sur moi-même, les yeux rivés sur la danse des flammes. Je sentais leurs douce chaleurs me réchauffait le sang avec un grand plaisir.

    Mon regard croisa celui de l’archère. Elle me détestait toujours autant.

    Peut-être aurais-je du l’ignorait mais je n’arrivais pas à détacher mon regard d’elle, est peu à peu, je ne fis plus attention a rien, hors de sa colère. Les bruits du métal des pointes de flèches sur l’aiguisoir rythmait la monté de sa fureur.

    Pourquoi elle m’observait ?! Elle n’avait rien d’autre à faire ?! Bon sang, rien que de la voir m’énervait. C’était insupportable !

    D’un coup je me levais, en même temps qu’elle, mon corps prenant forme humaine et serrait le poing, la fusillant du regard :

    «  Oh, t’as rien d’autre à faire que de fixer les gens comme ça ?! »

    Nos voix s’était mélanger tandis qu’on avait sorti la même phrase, réveillant Hyl’Dranh d’un bond.

    «  C’est toi qui est venu me fixer, bestiole, tu aurais du rester dans ton petit panier de feuille ! Tonna Hel’Hanna.

    -         - Quoi, tu comptais m’y laisser à vie ? oh oui, hein, tu aurais fait passer sa pour un oublie et hop, débarrasser du serpent !

    -           - Ouai, c’est une idée du tonner, plus de boulet à transporter !

    -        -   Essaye de le faire tiens, quel honte se serais : même pas capable de protéger une sainte relique ! 

    -         - Les filles…, soupira le guide en sortant de son lit improvisé sans être écouté par aucune de nous deux.

    -          - Je suis capable de protéger n’importe qui !

    -          - Ah ouais ?! j’en doute là ! tu t’es vu un peu ? repliqu’ais-je presque aussitôt. »

    Je me sentis poussé et perdis le regard d’Hel’Hanna. Une migraine et la fatigue me pris aussitôt et en grimaçant je posai ma main sur mon front tandis que le guide sermonnait l’archère.

    «  Rappelle-toi notre mission Hel’, on doit la ramener ‘saine et sauve’ !

    -          -Je sais ! grogna-t-elle avant de prendre son arc. Je vais vérifier les alentours ! »

    M’ignorant royalement, elle s’éloigna entre les arbres avant de disparaitre, son corps s’étant fondu dans la végétation. Je ne quittais pas la direction qu’elle avait prise, ayant l’impression d’avoir loupé un épisode. M’observant, Hyl’Dranh semblait tout aussi perdu que moi.

    «  Qu’elle te déteste, je comprends pourquoi, mais de ta part, j’avoue ne pas comprendre... Elle t’a sauvé la vie pourtant…

    -         - … je ne la déteste pas…. »

    C’était vraie… Je ne ressentais pas de colère, pas de haine, juste se mal de tête. Je me retournais enfin vers Hyl’Dranh qui se caressé la barbe, un sourcil levé :

    «  Pourquoi cette dispute alors ? »

    Je n’en savais rien. Croisant son regard, j’y vis une certaine curiosité.

    « Je ne sais pas, c’est étrange, curieux, intéressant… Je l’ai détesté d’un coup, comme si son regard était contagieux, et… »

    Il me stoppa net, me bouchant la bouche et les yeux, ma migraine me reprenant aussitôt.

    «  Hum…. Le regard tu dis… »

    Lentement, il enleva de nouveau ses mains, je le regardait en haussant un sourcil, curieuse puis, étrangement, inquiète :

    «  C’est terrifiant… murmurais-je. »

    Hyl’Dranh se retourna, me tournant le dos :

    «  Et là ? Tu ressens quoi ?

    -       -   Une foutu migraine, gémissais-je, … et fatiguée… 

    -       -   Intéressant… très intéressant, l’entendis-je alors murmurer à lui-même. »

    Je m’asseyais tandis qu’il restait dos à moi, puis finalement me coucher… j’étais épuisé. Les yeux fermé, je sentis mon corps redevenir animal, remplaçant peu ma migraine par les écailles. Quelque chose clochait… je le sentais et pourtant, je n’arrivais pas à y mettre la main dessus.

    Ouvrant de nouveau les yeux, je le vie se dirigeait vers le feu et le raviver par quelques morceaux de bois. La lumière des flammes éclairait son visage soucieux et je frémissais en me rappelant l’inquiétude qui m’avait pris un instant, avant qu’il ne me tourne le dos.

    J’avais fais, je fessais quelques chose de dangereux… sans savoir quoi.


    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    1
    osebo-moaka Profil de osebo-moaka
    Mercredi 1er Mai 2013 à 14:29

    Hello
    intéressant, oui, du suspens, un sujet à développer.
    bon 1er mai.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :