« Pendant trente ans l’Empire Céleste s’étendis sur la plaine de Sept Vents et la vallée des Sceaux, imposant ses lois et sa religion unique dédié à Jader. Rebelles et mécontents s’enfuirent en masse vers les océans, les îles vierges, les forets et les montagnes et mirent en gardent les espèces environnantes.

Avide de conquête mais devenu vieux, Gawuss stoppa son armée aux quatre coins de ses terres pour en laisser le commandement à ses quatre fils ainées. Chacun d’eux, pour prouver sa valeur, devait conquérir la terre voisine et y fonder une nouvelle cité dédié, bien entendu, au dieu de la lumière. Le cinquième fils, trop jeune, eut quant-à lui la tache d’aller constater, tout les cinq ans, l’avancé des armés et en faire un rapport complet à son père.

Cinq ans passèrent… Sîwa, à peine âgé de vingt ans sella son cheval et se mit en route… »

Extrait du « Grand livre du vécut »

…

Ils décidèrent de quitter la prairie pour couper à travers les bois. La végétation, très vite, prit de l’ampleur : les arbres, de plus en plus haut et de plus en plus gros stoppaient peu à peu les rayons du soleil, les herbes vertes laissaient places aux immenses fougères sur le sol et les branches, entrelacés, formaient de gigantesques toiles d’araignée solide. Etrangement, tout cela ne semblait pas les déranger, ils se frayaient un chemin au milieu de toute ses plantes avec une facilité incroyable et sans couper ou arracher quoi que se soit. Enroulé autour du cou et du bras du blond, j’humais a l’aide de ma langue fourchu les différentes odeurs et observaient l’endroit d’où se dégageait une odeur animal sans rien voir excepté un bref mouvement de feuille.

Je resserrais un moment mon étreinte. Mettant sa main entre mon corps et son cou pour éviter l’étranglement, l’étranger, sans s’arrêter de suivre l’archère, me chuchota :

« Tu semble tendu, serpent divin, que dirais-tu de quelques explications ? »

Je tournais ma tête reptilienne vers lui, curieuse et répondant d’un sifflement. Il eu un sourire et secoua la tête, amusé :

«  Je ne parle pas le langage animal, mais je suppose que c’est un oui et j’imagine les questions que tu te pose. Permet moi d’abor de nous présenter : je suis Hyl’Dranh, guide de la Faction Sylvestre et la demoiselle devant nous se nome Hel’Hanna. C’est l’une des meilleures archères royales que je connaisse. Comme tu as put le voir, ces flèches sont souvent mortelle pour la proie et l’ennemi. »

Etrangement, ses paroles ne me rassurèrent pas du tout. J’avais cette fichu et désagréable sensation d’être piégé et que si je venais, finalement, à décidé de ne pas les suivre, que je finirais en brochette.

«  Toi, tu es une Sainte Relique, une créature doté d’un immense pouvoir que bon nombre de royaume voudrait posséder, comme celui des Abyss avec qui tu as déjà fait plus ou moins connaissance. Sache que même morte, ton pouvoir peut être transféré dans un objet ou un être vivant : te sacrifier est donc une idée des plus tentantes pour un bon nombre de personne. »

Si j’avais trouvé plutôt classe l’idée d’être un truc divin de ses gents bizarres dont le nom m’avait déjà échappé, je trouvais nettement moins belle la vue de mon corps sacrifier pour un quelconque pouvoir ! Je dus, par réflex, resserré mon étreinte car je le sentis me repousser avec fermeté sans pour autant me faire tomber.

« Allons, rassure toi, notre mission est de te ramener saine et sauve au palais des Lys, nous ne te ferons aucun mal… même si certaine pense que tu es un véritable danger publique qu’il faut éliminer le plus vite possi… 

-          Sa suffit Hyl ! »

La voix tranchante d’Hel’Hanna stoppa le guide dans ses explications un cours instant et je perçus son regard furieux de haine. Je n’aimais pas ça, je ne méritais pas une tel colère contre moi, après tout, c’était ma vie qui était en jeu à l’origine, pas la sienne. Comment pouvait-elle me détester déjà à ce point alors qu’elle venait à peine de me connaitre ?

Se sentiment de fureur devait être contagieux : plus on s’observait et plus j’avais envie de la mordre, de l’étouffer. J’aurais pu être chez moi, tranquille, mais non, il avait fallu que je vienne ici et pour quoi ? Pour ça ? Je risquais ma vie pour un stupide animal qui était même pas capable de se servir de son pouvoir divin pour se protégé tout seul et qui en plus avait en aspect dégoutant !

Elle détourna le regard et reprit son chemin. Tout aussi rapidement, je me sentis soulagé et me détendis. Epuisé pour je ne sais quoi, je posais ma tête contre l’épaule et croisa le regard curieux d’Hyl’Dranh avant de me laissait aller dans un sommeil profond.